Final Fantasy Shores

Final Fantasy I

final fantasy I

Que dire de ce premier épisode de Final Fantasy, sans lequel tout un univers, incluant le SanctuaireFF, n'aurait jamais existé ? Commençons peut-être par un peu d'histoire ...

Final Fantasy (ou Fainaru Fantajii) fut créé vers la fin des années 80 alors que Square s'apprêtait à fermer boutique pour cause de faillite. Le jeu devait ainsi être l'ultime fantaisie de l'entreprise avant de sombrer. Le directeur du projet, Hironobu Sakaguchi (qui quittera Square Enix en 2004), réunit alors toute son équipe afin de créer un jeu au concept novateur. Et le pari fut réussi : Final Fantasy est sorti le 18 décembre 1987 sur NES et a connu un grand succès au Japon. Il a permis à Square non seulement d'éviter la faillite, mais également de grandir et devenir ce qu'elle est actuellement : une méga-entreprise de jeux vidéo. Par la suite, Final Fantasy a été remis au goût du jour à plusieurs reprises sur consoles, dont les plus récentes furent la PlayStation et la Game Boy Advance.

"Je ne pense pas être de ceux qui savent créer de bons jeux d'action. Je préfère raconter une histoire." Par cette phrase, Sakaguchi résume le concept qui éclairait déjà l'aube de la saga. Certes, avec Final Fantasy, on est loin du passé sombre de Séphiroth ou des origines de Djidane, mais les fondations sont construites et l'univers est déjà là. Le joueur incarne ainsi quatre aventuriers, qu'il peut nommer et choisir parmi un guerrier, un voleur, un moine, un mage blanc, un mage rouge et un mage noir. Chaque aventurier, porteur d'une gemme, est appelé guerrier de lumière et va tenter de rétablir l'harmonie qui régnait jadis dans le monde. Pour cela, ils doivent accomplir diverses quêtes : sauver la fille d'un roi, trouver de la dynamite pour les nains, réveiller un prince endormi...

Au niveau du gameplay, Final Fantasy se révèle, comme tous les jeux de l'époque, d'une difficulté phénoménale. Les nombreuses rééditions vont d'ailleurs tenir compte du problème. Ceci mis à part, Final Fantasy est à l'origine de beaucoup de concepts qui seront encore longtemps utilisés puis développés par Square, dont voici quelques-uns :

  • Le job system : Fortement utilisé jusqu'à Final Fantasy VI et poussé à sa limite dans Final Fantasy V, il propose que chaque personnage ait des capacités/magies en fonction de son job. Ainsi, le guerrier a un bon niveau d'attaque et le mage noir peut lancer de la magie noire.
  • Le système de combat au tour à tour : Remplacé dans Final Fantasy IV par l'ATB (Active Time Battle), le système permet au joueur d'agir à tour de rôle. Dans Final Fantasy I, on choisit d'abord les actions pour tous ses personnages avant que ceux-ci ne commencent à attaquer.
  • Le Level-Up : Utilisé aujourd'hui dans tous les jeux de rôles, presque inutile de le présenter : gain d'expérience et niveau supplémentaire de combat à certains seuils.
  • Sous-quêtes : Même si l'on est loin de l'élevage de chocobos, le jeu comporte quelques sous-quêtes.
  • World Map : Création d'un terrain particulier, la World Map, dans lequel le joueur va pouvoir facilement passer d'un lieu à l'autre et en toute liberté.
  • World Map Une quête

D'un point de vue musical, Final Fantasy offre de très jolis morceaux, bien que limités par les performances de la machine. On doit évidemment la bande originale à Nobuo Uematsu, qui a quitté Square Enix en 2005 pour fonder "Smile Please". D'ailleurs, on entend déjà des morceaux phares de la saga, comme l'opening theme. Une fois remasterisée pour les capacités de la Game Boy Advance, la bande sonore dévoile toute sa qualité.

Que conclure ? Sans doute faut-il une fois encore souligner le caractère vital de cet opus pour l'avenir de toute la saga. Il a donné à Square la recette d'un bon jeu et a créé une équipe dynamique qui est la base pour les prochains épisodes. Final Fantasy a transporté les joueurs de l'époque, si bien qu'il a créé une série de fans qui resteront fidèles pendant bien longtemps, tel qu'il fut le cas pour l'Europe avec Final Fantasy VII...




ffshore